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France

Pour lui, la vie est belle et sucrée. Avec lui, aucune chance au hasard : CHRISTOPHE MICHALAK passe des heures et des heures à essayer toutes les recettes. Boulimique de travail, le chef pâtissier de l’hôtel Plaza Athénée retient toutes les formules, apprend toutes les astuces qui lui servent à nourrir sa mémoire, véritable bibliothèque culinaire. Celle-ci s’enrichit régulièrement de nombreux voyages et d’importantes rencontres à l’étranger. Ce qu’il redoute avant tout, c’est se répéter. Aussi Christophe réinvente sans cesse ses créations qu’il aime à transmettre à ses équipes dans son propre atelier boutique du 10e arrondissement où il donne également des master classes.

Quelle place tient la crème dans votre pâtisserie ?
Christophe Michalak :

Énorme. C’est l’ADN de notre pâtisserie avec quelques autres ingrédients. J’en ai toujours été très fan. On ne peut pas la départir du métier de pâtissier. Elle s’associe avec tout, les marrons, le chocolat, les fruits de saison. Je l’utilise chaque jour…

Quels traitements faites-vous de la crème ?
Christophe Michalak :

Parfois en infusion, 24 heures à l’avance, à froid. Avec des herbes (basilic, menthe, verveine) ou du thé, du café ou de la fleur oranger, ou encore de la cassonade (qui donne ce côté un peu boisé réglissé). Je préfère une infusion douce et lente à une chauffe de trois quatre minutes. Ensuite, on la laisse 24 heures au frigo puis on la chinoise. On obtient alors une crème qui a fait copain copine avec la menthe et le goût en est décuplé. L’infusion à blanc accompagne les saveurs. Ensuite, montée au fouet, ça fait des chantilly dingues. Pour les ganaches et les mousses, on la fait bouillir puis infuser.

La crème, c’est l’ADN de notre pâtisserie
Quels en sont ses usages ?
Christophe Michalak :

On utilise de la crème liquide à 35 % pour son goût propre et neutre. Et de la crème épaisse dans les cheese-cakes. De l’épaisse, j’en mets aussi 20 % dans la chantilly pour la rendre un peu acidulée. Je la garde également brute, en quenelles sur une tarte aux fraises par exemple.

Avant, je faisais des summer et winter pudding : une espèce de charlotte avec une quenelle de lait de coco, de crème liquide et de crème épaisse et, enfin par-dessus, une crème parfumée à la vanille.

La ganache, elle, est dressée dans les macarons, ou certains gâteaux et petits fours. C’est la base de mes recettes. Elle a une texture plus dense que la crème montée. Cette dernière se superpose sur les tartes ou s’utilise mélangée à des mousses, des bavaroises faites de purées de fruits, sucrée et pectinée.

Quelle est votre création la plus à la gloire de la crème ?
Christophe Michalak :

La religieuse caramel et beurre de sel à base de crème chantilly et de crémeux caramel.

La crème, vous diriez que vous l’aimez beaucoup, passionnément, à la folie ?
Christophe Michalak :

À la folie. Avant, je mangeais même des pains au chocolat un peu tièdes fourrés à la chantilly. C’était un truc de fou.

Quel est votre gâteau fétiche à la crème ?
Christophe Michalak :

Le merveilleux. Je trouve cette association meringues et chantilly dingue.

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